Pour commencer, définissons ce qu’est un OPC ( Organisme de Placement collectif ). Il s’agit d’une entité qui recueille des fonds de plusieurs investisseurs et qui les réinvestis dans des instruments financiers, afin de faire fructifier ce Capital.
Il existe plusieurs types d’OPC dont les plus utilisé sont : les SICAV ( Société d’Investissement à Capital Variable ), les SICAF ( Société d’Investissement à Capital Fixe ) et les FCP ( Fonds Commun de Placement ).
Les SICAV et SICAF sont des Sociétés Anonymes ( Public Limited Company ), c'est-à-dire que lorsque vous investissez dans une SICAV ou SICAF, vous devenez actionnaire de cette Société et vous obtenez donc un droit de vote au conseil d’administration. Un FCP quant à lui n’est pas une entité à part entière, il est dirigé par une Société de Gestion ( Management Company ). Cela veut dire que si vous investissez dans un FCP, vous obtenez des parts et non plus des actions, vous n’avez plus de droit de vote par la même occasion.
Il est aussi important de savoir qu’en tant qu’actionnaire, si la Société dépose le bilan, vous ne serez remboursé qu’en dernier s’il reste encore quelque à vous rendre.
Il n’y a pas là tous les avantages et défauts de chaque type, mais seulement les grands principes à connaître, chaque entité a bien sur ses qualités et ses défauts. Aucune d’entre elles n’est meilleure que les autres, il y a seulement des différences à observer en fonction de votre objectif lors de l’investissement.
Les grandes lignes d’un OPC :Chaque fonds a une politique d’investissement qui lui est propre : plus ou moins long terme, risque plus ou moins élevé etc… et de cette politique découle les instruments à utiliser. Tous les détails à savoir ( et même plus ) sont dans un document que l’on appelle prospectus d fonds, dans lequel on retrouve les politiques d’investissements mais aussi les restrictions d’investissements et d’autres détails comme le calcul des frais de gestion ( Management fees ) ou es commissions de performance ( performance fees ).
En ce qui concerne les restrictions d’investissements, elles ont été mises en place pour protéger l’investisseur. Il s’agit de limites à ne pas dépasser pour avoir une répartition du risque raisonnable. Car celui qui gère le fonds n’a aucun risque vis-à-vis de lui, la loi a donc instauré quelques limites.
Par ex à Luxembourg ( désolé je ne les ai pas trouvées pour la France… ), on ne doit aps investir plus de 10 % de ses actifs en portefeuille ( total des investissements ) dans une même action. Ou encore tous les investissements qui dépassent 5 % des actifs ne doivent pas dépasser les 40 %. Ces lois permettent donc une protection toute relative des investisseurs.
Un fonds est composé à plus de 90 % d’un portefeuille titre, c'est en fait tous les titres de société ou les titres de créance de différentes sociétés. Nous verrons le détail plus tard.
Un fonds d’investissement doit donc publier un prix auquel vous pourrez entrer ou sortir de ce fonds. Pour cela, périodiquement ( quotidien, hebdomadaire, bimensuel, mensuel… ), le fonds est mis à jour. Le portefeuille est recalculé à la valeur de la veille car les cours de bourse pris sont majoritairement les derniers cours de clôture. Pour chaque ligne, la valeur est recalculé suite à l’évolution du cours de bourse.
Pour calculer le prix d’une part d’un OPC ( le prix que vous allez payer ou recevoir ) il y a deux méthodes :
Un petit Rappel tout d’abord :
ACTIF
Portefeuille
Liquidités
A recevoir
PASSIF
Capital
Emprunt
A payer
CHARGES
Frais/commisions
Taxes
Pertes Réalisées et non réalisées
PRODUITS
Commissions reçues
Revenus
Dividendes
Gains réalisés et non réalisés
La méthode par le Passif :Capital + Produits – Charges = Actif Net Total
On reprend ANT / ( nombre parts de l’OPC en circulation ) = VNI
VNI étant le prix du fonds d’investissements.
VNI = Valeur Nette d’Inventaire
Ou en anglais, un peu plus expressif
NAV = Net Assets Value
La méthode par l’Actif :Actif Total – Passif à Cout Terme = ANT
VNI = ANT / Nombre parts
Le passif à court terme contenant les comptes à payer et les éventuels emprunts.
Mais qui c’est donc qui décidé où va mon argent ?Chaque fonds est géré par un Gestionnaire
( Investment Manager ) et en partie aussi par le prospectus qui régit quelques règles en fonction du risque principalement. Ce manager essaye dont de faire performer son fonds en achetant du WiT ( petite entreprise qui monte ) ou en vendant du SM ( grosse entreprise qui descend ). Son objectif est d’avoir un fonds qui progresse pour que des investisseurs viennent y mettre leurs économies.
Il y a plusieurs méthodes de rémunérations de cette personne. Soit tous les mois elle touche son salaire définie à l’avance, soit elle est rémunéré en fonction de la performance de son fonds. Cette dernière méthode est de plus en plus utilisée, on appelle ça les Performance Fees.
Et le portefeuille alors ?
On y arrive enfin… Il faut savoir que sa composition est faite en fonction du prospectus ( et de la volonté de l’Investment Manager ) et que tous les instruments cités ci-dessous ne sont pas utilisables dans tous les fonds.
Les Actions ( Equities ) :Tout le monde connaît, il s’agit d’une part du capital d’une entreprise côté en Bourse ou non. Dans ce dernier cas, on parle de Private Equities. L’action est l’instrument le plus rentable à Long Terme.
Les Obligations ( Bonds ) :Ce sont des titres de créances. C'est-à-dire que vous donner une somme à la société émettrice en échange d’un bout de papier et d’intérêts. Par exemple une entreprise a besoin de 3 millions d’Euros. Elle émet 100 obligations de 30 000 Euros à 8 % d’intérêts annuels à échéance le 29 novembre 2009 ( les 30ans de HR !!! ) . Si vous décidez d’acheter l’une d’entre elle, vous versez 30 000 euros lors de l’achat. Ensuite, tous les ans jusqu’à la date d’échéance ( Maturity Date ), vous recevrez 8 % des 30 000 euros, on appelle ça le détachement du Coupon. Le 29 novembre 2009 vous recevrez votre dernier coupon plus les 30 000 euros que vous avez versés initialement.
Les Options ou Warrants :Ces instruments offrent un droit d’acheter ou de vendre une action ( généralement ) à un prix donné et jusqu’à une date donnée.
Un petit tableau vous explique le tout :
Call = Droit d’achat
Put = Droit de Vente
Les Futures :Il s’agit quasiment de la même chose que les options sauf que ce n’est plus un droit mais une obligation, un engagement.
Par exemple, Air France achète un contrat future sur pétrole à 75 USD ( United States Dollar ) le baril arrivant à échéance dans un an. Si dans un an le baril coute moins cher, Air France a la possibilité de revendre son contrat juste avant l’échéance, sinon elle « l’exerce » et se fait donc livrer la quantité de pétrole du contrat au prix défini, elle ne subit donc pas la hausse du pétrole, en tout cas temporairement.
Les Swaps :Comme son nom l’indique il s’agit d’un échange. Un petit exemple vous allez comprendre tout de suite
Les deux entreprises A et B veulent emprunter 5 Millions d’Euros. A aimerait payer un taux variable et B un taux fixe.
Voici un tableau reprenant les conditions des deux entreprises auprès des banques :
6 mois étant un taux auquel on emprunte sur six mois, il varie tous les jours.
A première vue, A n’a aucun intérêt à faire un échange il a de meilleures conditions en banque que B.
N’oublions pas que A veut un taux variable. S’il veut faire un échange il va donc emprunter un taux fixe. B fait la même chose de son côté, il emprunte un taux variable à 6mois + 1 %.
A et B font un swap.
A va donc payer 6 mois + 1 % et B 7%. Mais A est désavantagé, donc pour rééquilibrer tout cela, vous l’aurez deviné, B va payer 7.95 % à A qui rembourse 7 % à sa banque ( A gagne donc 0.95 % sur le taux fixe )
Mais sur le taux variable A paye 6mois + 1 % il perd donc 0.70 % mais a un surplus de 0.95 % de B. La différence fait bien 0.25 %.
De son côté B paye à A 7.95 %, il gagne donc 0.25 % par rapport aux conditions de sa banque.
Au total, les deux entreprises font une économie de 0.25 % d’intérêt, c'est-à-dire 12 500 Euros par an.
Une dernière chose à savoir, le monde de la finance est fait de telle sorte qu’on ne puisse pas faire de gros bénéfices sans prendre de risques. C’est le principe de l’arbitrage.
Si vous avez des questions n’hésitez pas, je ne me suis peut être pas assez bien expliqué.
Si vous voulez en savoir plus à un endroit dites le moi, j’ai fait un panorama, je n’ai pas tout détaillé, chaque partie peut être approfondie.
En tout cas j’espère que cet « exposé » vous a appris quelques petites choses même si la mise en forme laisse à désirer...